IBulletin – Coworking, le Storytelling Management Indépendant

admin 19 mars 2012 Ibulletin 0 Comment

Lorsque l’on travaille en open space, le principal ennemi c’est le silence. Tout le monde rêve d’être ouvert sur le monde, partager honnêtement ses informations, mais la réalité humaine est ainsi faite que ce n’est concrètement pas possible. Au-delà de la nature humaine, le silence au travail est une notion très ancienne que combat le coworking, évolution du storytelling management.

Le silence est né dans les manufactures lors de la première révolution industrielle en Angleterre. A l’époque, la France et le royaume étaient les principales puissances économiques d’Europe. Mais leurs modes d’organisations étaient totalement différents. La France est un pays productif, ayant des idées (déjà à l’époque), mais perturbé par le bruit et le caractère des habitants de l’hexagone ayant une sale habitude, depuis la révolution de 1789, de protester régulièrement. Une délégation d’importants industriels français, en visite à Coventry au nord de Londres, dans les manufactures anglaises ont découvert la notion de silence. Une nouvelle révolution.

Cette notion a évolué avec le temps. Le silence est désormais synonyme de respects, secrets, savoir vivre et efficacité. Un point de vue franco-français du silence.

Ces notions sont importantes dans la vie sociale, mais dans le travail cela reste un handicap. Les entreprises françaises souffrent d’isolement et d’immobilisme. En réalité le silence arrange grandement de nos jours de mondialisation subite. Mais, depuis le début du XXI ème siècle, la notion de Storytelling envahie nos quotidiens. Internet est la meilleure illustration et les réseaux sociaux en sont l’outil majeur de cette évolution. Nous nous racontons, racontons l’histoire de notre vie professionnelle et fabriquons l’échelle de notre réussite (jamais de la lose soyons clairs, ou alors il faut toujours apprendre de ses échecs, pour en faire une force).  Une évolution du management par l’histoire est intervenue dans l’entreprise : le storytelling management. Progressivement les entreprises se sont ouvertes sur ce principe, avec plus ou moins de succès, car le silence reste la notion maitresse de la communication interne. J’avais été frappé à une époque d’entendre une responsable de l’intranet d’une grande entreprise locale, qui racontait que sur un total d’un millier d’employés de bureau, seulement 10 personnes lisaient ses articles et qu’il fallait réaliser des reportages sur les personnes en elle-même (raconter leur évolution dans l’entreprise pour montrer qu’il fait bon y vivre), afin qu’elles lisent l’intranet de l’entreprise. L’entreprise étant un lieu social, mais la difficulté pour un entrepreneur indépendant est d’avoir ce lien social. Le réseau est le meilleur outil pour y parvenir. Depuis quelques années, le storytelling management rattrape aussi nos métiers via un outil : le Coworking.

Pour mémoire, le Storytelling Management est destiné à utiliser l’histoire comme moteur de croissance d’une entreprise. L’histoire de chacun et l’expérience de chacun. Car il existe neuf types d’histoires dans un environnement professionnel. Les voici :

1. Les histoires qui permettent de partager des connaissances
2. Les histoires qui enflamment l’action
3. Les histoires à propos de ce que peut se passer dans l’avenir
4. Les histoires tremplins qui éclairent le futur à partir d’une histoire
5. Les histoires qui communiquent ce que nous sommes : des gens
6. Les histoires qui communiquent ce que nous sommes : des marques
7. Les histoires qui transmettent des valeurs
8. Les histoires qui comblent des retards de savoir-faire
9. Les histoires qui incorporent des connaissances

Le Coworking permet une évolution rapide des idées, favorise le partage et la création de connaissance. L’histoire est à la base de notre quotidien, nous scénarisons nos vies de différente manière, mais nous les racontons toujours.

L’évolution est en marche et la réussite du concept de coworking tiens en ses contes du quotidien. Ou comme l’indique Sénèque : « La vie ressemble à un conte ; ce qui importe, ce n’est pas sa longueur, mais sa valeur. »